Il vivait avec 300⏠par mois. Et sa philosophie a transformĂ© mon regard sur la vie. Nous sommes en avril 2013, je rencontre Kadek, balinais pure souche. Il sera mon guide local pour ce voyage. Oui, je sais ce que vous vous dites : âencore un post clichĂ©, dâune occidentale privilĂ©giĂ©e, qui se rĂ©vĂšle grĂące au voyageâ. Mais attendez de voir oĂč je veux en venir. Donc, je dĂ©couvre Bali aux cĂŽtĂ©s de Kadek. A lâĂ©poque, jâai 16 ans et je plonge dans une culture qui mâest inconnue. Ma curiositĂ© dĂ©borde, je lâassaille de questions. Au fil de nos discussions, toutes plus passionnantes les unes que les autres, un point sur son niveau de vie me fait lâeffet dâun vortex (aucune notion de mon privilĂšge Ă cet Ăąge) : Kadek gagner 300⏠/ mois. Comment Ă©tait-ce possible ? Il mâexplique quâil n'a pas besoin de plus pour subvenir Ă ses besoins. Que chez eux, la communautĂ© prime sur lâindividu. Je me souviens de cette discussion comme si câĂ©tait hier. Parce que je me suis reconnue dans une philosophie qui nâĂ©tait pas la mienne. Parce que ça me confirmait quâune sociĂ©tĂ© solidaire Ă©tait possible (et souhaitable). Jâai commencĂ© Ă mâintĂ©resser Ă dâautres philosophies de vie, Ă discuter avec le plus de personnes possibles. JâĂ©tais dĂ©jĂ curieuse de tout, je suis devenue encore plus curieuse des autres. Au final, ce nâest pas le voyage qui forment la jeunesse. Ce sont les rencontres. Ătre curieux de ce qui nous entourent, câest bien. Mais nâoublions pas de nous intĂ©resser aussi aux autres. Câest comme ça quâon Ă©volue le plus. â Moi câest Margot, jâaccompagne les entreprises de la formation, lâEdTech & la reconversion professionnelle Ă conquĂ©rir LinkedIn. đ»